vendredi 17 juin 2011

Californication – Saison 1 : Spleen City


Une série centré sur un auteur maudit, avec un acteur principal qui réalise le comeback de la décennie, le tout servit par un casting irréprochable et diffusé sur Showtime donne Californication, la série la plus libéré du moment.

Hank Moody est un auteur de roman dont le dernier, « God hates us all » (Dieu vous hait tous), est un véritable succès. Mais voila depuis que sa femme Karen l’a quitté, il vit une vie de débauche, plus rien ne va, même avec sa fille Becca, toutefois il est bien décidé à récupérer sa vie et revenir au top.

SEX, ROCK AND BLUES

Hank Moody est interprété par David Duchovny (The X Files), qui réalise un comeback efficace. Parfaitement calibré, l’acteur donne ses plus belles performances dans son rôle, plus que hype, de Hank Moody, écrivain trentenaire aux succès non démenti envers la gente féminine. 
Autour de lui gravite Karen (Natasha McElhone) son ex-femme. Hank étant bien parti pour la reconquérir. Charlie Runkle (Evan Handler – Sex and the City) son agent littéraire aux fantasmes pervers mais marié à Marcy (Pamela Aldon). Quand à sa fille Becca, elle tente tout pour réconcilier ses parents.

C’est avec ce casting rêvé que Tom Kapinos à pondu Californication, portrait remarquable d’un auteur maudit et d’une série qui défie les codes de la bienséance.

Le Pilot est remarquable et fixe parfaitement les enjeux, d’ailleurs la scène d’ouverture a le mérite de poser clairement les enjeux : Hank arrive dans un cimetière inondé jusqu'à en être débordé (Métaphore sexuel) et se voit devant l’autel proposé une fellation par une nonne. Et cela va se perpétuer tout au long de la saison avec un rythme qui va crescendo : Hank fera l’amour à une ado de 16 ans, Mia, sans le savoir et cette dernière n’hésitera pas à le frapper durant l’acte, Hank fera également l’amour à une scientologue drogué et qui vomit sur une toile de peintre, où encore un plan à trois avec son agent qui fait une pause avec sa femme … vous l’aurez compris, les limites sont de plus en plus repoussé.

Ce rythme qui va en s’accélérant se vérifie également dans la trame de cette premier saison, celle où Hank cherche à reconquérir Karren son amour perdu, les choses avancent de manières soutenu, aucun ennuie n’est permis durant cette première saison entre les ébats de Hank, les trames secondaires de personnages tout aussi attachants, mais Hank reste le plus brillant et de loin : homme aux lunettes noir, d’une trentaine d’années, toujours avec un cigarette et incroyablement rock et cool, au conceptions arrêté, c’est un homme qui ne veut par rentrer dans le troupeaux ; observateur, il livre par ses expériences, un portrait accablant des individualités personnels qui marque finalement la fin de toute cohésion entre les individus.

LE PRINCE DE VENICE

Pour cette première saison, la chaine Showtime a tiré le gros lot. Californication est l’exemple même de ses séries fascinantes et sympathiques à la fois. Certes la personnalité de Hank y est pour beaucoup mais elle reste encrée dans un contexte celui de la ville de Los Angeles, que ce dernier décrit comme étant la fusion entre Sodome et Gomor, ville du diable et de la débauche.

Sa terre promise étant New York, le génie dû moins l’auteur nous fascine, nous accompagne à travers sa descente aux enfers, un veritable ouragan qui entraine avec lui les personnes qui lui sont chères. Croire que Hank est un autodestructeur serait un blasphème, tant il est humaniste, sa bonne volonté est certes voilé par les conséquences de ses actes mais au final il montre un portrait touchant : vendant les droit de son best seller à Hollywood qui en fera un navet en le nommant « This little things called love » (Cette petite folie que l’on appelle l’amour), faisant acte de rédemption envers son père le jours de sa mort et enfin remuant ciel et terre pour ramener sa femme sur le droit chemin du foyer.

Au final cette première saison et en tout point de vue remarquable, on reste scotché devant les scènes sexuellement cru, mais incroyablement touchante lors des moments d’émotions avec Hank. Brisé par la vie, Hank semble être sur le bon chemin pour nous offrir une œuvre d’exception !

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