dimanche 11 septembre 2011

Mad Men – Saison 4 : Le passé en mouvement


Associé mais divorcé, après avoir roulé dans la farine les actionnaires de « Sterling-Cooper », Don, Roger, Burt et un comité restreint de l’ancienne agence ont décidé de monter de toute pièce « Sterling-Cooper-Draper-Price », une nouvelle agence condensé de se qui se fait de mieux avec en prime Pete Campbell, Johan Harries et autre Peggy dans la course. C’est le temps du changement et ce dans toute ces formes puisque Don divorce de Betty et se retrouve désormais célibataire à Manhattan.

 CHEMISE VERSUS COL ROULÉ

Cap sur 1964, l’année où Sterling-Cooper-Draper-Price voit le jour, avec l’invasion d’une nouvelle génération d’entreprise, celle des cols roulées qui ont pour références les Beatles, la génération post-Kennedy décomplexé. Mais c’est également l’année où Roger Sterling écrit ses mémoires, et l’Amérique va se lancer dans l’enfer du Vietnam.
Puis vient 1965, Mad Men prend de la vitesse, Miss Blankenship décède au travail et Don se remarie avec sa secrétaire.
Puis c’est une année noire, Lucky Strike fou le camp et finalement Sterling-Cooper-Draper-Price se retrouve au bord de la faillite.

C’est la thématique de cette saison 4, une entreprise de démystification par un thème, celui de la chute de notre héro. Il perd Anna la californienne, femme qu’il aimait plus que tout ; il fait capoter une affaire à 4 millions pour couvrir son secret, celui de sa désertion durant la guerre de Corée … La saison vire à l’entreprise de démontage quand Don découvre qu’il a un rival, les autres agences charge sur lui.

Mais c’est quand il se frotte à la presse qu’il remonte la pente, le New York Post publie uns de ces coup de gueule, celle de la fuite de Lucky Strike. Don Draper se veut alors terriblement efficace et furieusement en avance sur son temps, créatif comme pas deux.

CAUCHEMAR CLIMATISÉ

Matthew Weiner continue donc son odyssée faussement immobile dans les années 60, dans ces années idéalisé qui ressemble plus à un cauchemar climatisé. Sally la fille de Don est incomprise et sa mère Betty reste névrosé.

Don apparait alors comme un homme faillible de plusieurs manière : face à ses obligations de père, à son secret mais également dans un épisode flashback sur les origines du génie de Don, un homme partie de rien et qui est devenu le plus grand génie publicitaire de Manhattan grâce à son amie de toujours Roger.

Gagnant des prix à la pelle, il cultive son alcoolisme, son amour des femmes aussi bien intelligente (Fey), belle (Bethany) et surtout maternel (Megane), et enfin sa soif de réussite au travers de son agence et de ses créatifs qui, comme il l’affirme si bien « on ne peut rien faire pour eux, mais on ne peut rien faire sans nous », aveux tacite de sa faiblesse, Don est donc esclave de son destin, celui d’une chute perpétuelle comme le montre le générique, une chute longue et lente au travers de ses créations, il est seul assis sur son fauteuil, un verre à la main pendant que les temps changent.

Au final Matthew Weiner signe ici une saison 4 des plus captivante, relance un intérêt et surtout continue son œuvre dans ce monde en mouvement, en crise et qui touche à sa fin. Bienvenu dans Mad Men, ce chef d’œuvre qui marquera la télévision.


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